Aspects juridiques de la collection : importation, exportation et possession de biens culturels - AUCBURG
Aspects juridiques de la collection : importation, exportation et possession de biens culturels
Pour un collectionneur, chaque objet est unique, mais pour l'État, il peut constituer un bien culturel. La législation russe, en particulier la loi fédérale n° 4804-1 « Sur l'exportation et l'importation des biens culturels », en donne une définition claire. Ces biens comprennent les objets mobiliers du monde matériel, indépendamment de leur date de création, qui ont une importance historique, artistique, scientifique ou autre valeur culturelle. Il peut s'agir de peintures, de sculptures, d'icônes, d'objets d'arts décoratifs et appliqués, de découvertes archéologiques, de livres anciens, de monnaies, d'ordres et de médailles, d'instruments de musique uniques et bien plus encore.
Qu'est-ce qu'un bien culturel du point de vue de la loi ?
Pour un collectionneur, chaque objet est unique, mais pour l'État, il peut constituer un bien culturel. La législation russe, en particulier la loi fédérale n° 4804-1 « Sur l'exportation et l'importation des biens culturels », en donne une définition claire. Ces biens comprennent les objets mobiliers du monde matériel, indépendamment de leur date de création, qui ont une importance historique, artistique, scientifique ou autre valeur culturelle. Il peut s'agir de peintures, de sculptures, d'icônes, d'objets d'arts décoratifs et appliqués, de découvertes archéologiques, de livres anciens, de monnaies, d'ordres et de médailles, d'instruments de musique uniques et bien plus encore.
Le critère clé n'est pas seulement l'âge de l'objet (bien qu'un seuil de 50 ou 100 ans soit souvent utilisé), mais aussi son caractère unique, son lien avec des événements ou des personnalités historiques, ainsi que son niveau artistique. La décision finale de classer un objet comme bien culturel est prise par une commission d'experts spéciale auprès du ministère de la Culture. Ainsi, toute antiquité n'est pas automatiquement considérée comme un bien culturel soumis à des restrictions étatiques strictes, mais un objet relativement « jeune » peut également être reconnu comme tel en raison de son caractère exceptionnel.
Le droit de propriété sur les objets de collection
La possession d'objets d'art et d'antiquités est régie par les normes générales du Code civil de la Fédération de Russie. Le droit de propriété sur un objet de collection naît au moment de son acquisition : achat, don ou héritage. Il est crucial de conserver tous les documents confirmant la légalité de la transaction. Ceux-ci incluent les contrats de vente, les reçus, les actes de donation, les certificats de droit à la succession, ainsi que les rapports d'expertise confirmant l'authenticité et l'origine de l'objet (provenance).
Une attention particulière doit être accordée à la notion d'« acquéreur de bonne foi ». Il s'agit d'une personne qui a acquis un bien auprès de quelqu'un qui n'avait pas le droit de l'aliéner, sans que l'acquéreur le sache ou ne puisse le savoir. Si l'objet a été perdu par son propriétaire ou volé, le propriétaire initial a le droit de le revendiquer même auprès d'un acquéreur de bonne foi. Pour se protéger, il est recommandé de vérifier l'objet dans les bases de données d'œuvres d'art volées et d'étudier attentivement son histoire avant un achat important. L'absence de documents sur la provenance doit être un motif sérieux d'inquiétude.
Le droit de propriété sur les objets de collection
Recensement et expertise étatiques des biens culturels
L'État recense les objets les plus importants via le Catalogue d'État du Fonds des musées de la Fédération de Russie. L'inclusion d'un objet dans le Fonds des musées impose de sérieuses obligations au propriétaire : il doit assurer la conservation de l'objet, ne peut pas l'exporter de manière permanente et doit informer l'État de tout changement de lieu de conservation. La vente d'un tel objet présente également des particularités et nécessite une notification aux autorités publiques, qui disposent d'un droit de préemption.
La procédure d'expertise historique et culturelle de l'État est un moment clé dans la détermination du statut d'un objet. Elle est menée par des experts agréés à la demande du propriétaire, des autorités douanières ou des forces de l'ordre. Au cours de l'expertise, les spécialistes déterminent l'authenticité, la date et le lieu de création, ainsi que la valeur artistique et historique de l'objet. Un rapport d'expertise est ensuite délivré, servant de base à la décision sur la possibilité d'exporter l'objet à l'étranger ou de l'inscrire au registre de l'État. Pour un collectionneur, ce rapport est un document important confirmant la valeur et la légalité de son actif.
Recensement et expertise étatiques des biens culturels
Règles d'importation des biens culturels sur le territoire de la Fédération de Russie
L'importation de biens culturels en Russie pour un usage personnel suit une procédure plus simple que l'exportation. Au passage de la frontière, ces objets doivent être obligatoirement déclarés en douane. Le propriétaire doit remplir une déclaration en douane pour passagers et présenter l'objet à l'inspecteur. Dans la plupart des cas, l'importation de biens culturels à des fins personnelles est exonérée de droits de douane et de taxes.
Cependant, une expertise peut être requise pour confirmer le statut de l'objet en tant que bien culturel. Les autorités douanières ont le droit d'envoyer l'objet importé pour vérification à un expert agréé du ministère de la Culture directement au point de passage. Cette procédure est nécessaire pour s'assurer qu'aucune marchandise commerciale n'est importée sous le couvert d'un bien culturel. L'enregistrement des biens importés est obligatoire. Cela permet au propriétaire, s'il souhaite réexporter l'objet à l'avenir, de disposer de tous les documents nécessaires confirmant le fait et la date de son importation. La conservation de la déclaration en douane avec les mentions appropriées est d'une importance capitale.
Règles d'importation des biens culturels sur le territoire de la Fédération de Russie
Restrictions à l'exportation : qu'est-ce qui ne peut pas quitter le pays ?
Les biens culturels créés il y a plus de 100 ans (sauf disposition contraire de la loi pour certaines catégories).
Les objets ayant une importance historique, scientifique, artistique ou culturelle particulière, indépendamment de leur date de création. Cela inclut les objets commémoratifs liés à des événements clés de l'histoire ou à la vie de personnalités éminentes.
Les objets inclus dans le Fonds des musées de la Fédération de Russie, ainsi que dans d'autres fonds d'archives et de bibliothèques de l'État.
Les découvertes archéologiques issues de fouilles.
Ces règles signifient qu'il est pratiquement impossible d'exporter de manière permanente à l'étranger, par exemple, une peinture du XVIIIe siècle ou une décoration tsariste. Cependant, il existe la notion d'« exportation temporaire » — pour participer à des expositions, effectuer des travaux de restauration ou des recherches scientifiques. Une telle procédure nécessite l'obtention d'une autorisation spéciale et la fourniture de garanties de l'État pour le retour de l'objet.
Restrictions à l'exportation : qu'est-ce qui ne peut pas quitter le pays ?
Procédure d'obtention d'une autorisation d'exportation
Si un objet n'est pas directement interdit à l'exportation (par exemple, une œuvre d'un artiste contemporain ou une antiquité de moins de 50 ans), il ne peut pas simplement être mis dans une valise. Il est nécessaire d'obtenir une autorisation officielle — un certificat de droit à l'exportation de biens culturels. La procédure comprend plusieurs étapes. D'abord, le propriétaire soumet une demande à la direction territoriale du ministère de la Culture de la Fédération de Russie, en joignant des photos de l'objet et sa description détaillée. Ensuite, il faut présenter l'objet lui-même pour une expertise d'État.
Les experts évaluent l'objet et rendent une conclusion sur son statut de bien culturel et sur d'éventuelles restrictions à l'exportation. Si l'exportation est possible, le propriétaire paie une taxe d'État, dont le montant dépend de la valeur estimée de l'objet. Ensuite, le document final — le certificat — est délivré. L'ensemble du processus peut prendre de quelques semaines à plusieurs mois, il est donc conseillé de le commencer bien à l'avance. Tenter d'exporter un objet sans un tel certificat sera considéré comme de la contrebande.
Héritage des objets de collection
Une collection, en tant qu'ensemble de biens culturels, fait partie de la succession et est transmise aux héritiers par la loi ou par testament. Pour éviter les litiges entre héritiers et simplifier la procédure, il est recommandé au collectionneur de rédiger un testament détaillé. Dans celui-ci, il peut non seulement désigner les bénéficiaires de chaque objet, mais aussi joindre un inventaire de la collection avec des photos, des descriptions et les documents existants (rapports d'expertise, reçus).
Lors de l'entrée en possession de l'héritage, une étape obligatoire est l'évaluation de la collection. Elle est nécessaire pour déterminer le montant des droits de succession, ainsi que pour un partage équitable des biens entre plusieurs héritiers. L'évaluation doit être effectuée par des spécialistes ou des organisations agréées. Il est important de se rappeler qu'avec le droit de propriété, les héritiers reçoivent également toutes les obligations qui y sont liées. Si la collection contenait des objets inscrits au registre de l'État, les nouveaux propriétaires seront entièrement responsables de leur conservation et du respect des restrictions légales.
Héritage des objets de collection
Responsabilité en cas de violation de la législation
La violation des règles de circulation des biens culturels entraîne des conséquences graves, allant d'amendes administratives à des poursuites pénales. Le déplacement illégal de biens culturels à travers la frontière douanière (contrebande) est une infraction pénale. L'article 226.1 du Code pénal de la Fédération de Russie prévoit une peine d'emprisonnement de trois à sept ans, assortie d'une amende pouvant aller jusqu'à un million de roubles. Si le crime est commis en groupe ou à une échelle particulièrement grande, la peine est encore plus sévère.
La responsabilité administrative peut être engagée pour des infractions moins graves, comme la non-déclaration ou la déclaration inexacte de marchandises lors du passage de la frontière. Cela peut entraîner une amende et la confiscation de l'objet. De plus, l'acquisition ou la vente de biens dont on sait qu'ils ont été obtenus par des moyens criminels est un acte pénalement répréhensible (article 175 du Code pénal de la Fédération de Russie). L'achat d'une antiquité volée peut se solder non seulement par la perte de l'argent et de l'objet lui-même, mais aussi par une affaire pénale. Par conséquent, la pureté juridique de la transaction et la vérification de la provenance de l'objet ne sont pas de simples recommandations, mais une nécessité vitale pour le collectionneur.
Responsabilité en cas de violation de la législation